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 [Fan Fic] Resident Evil.

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Tasha

Tasha


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MessageSujet: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 1 Mai - 15:33

Voici une fic que j'ai terminé il n'y a pas si longtemps que ça. Suite à une relecture du début, je me suis décidée à la réécrire. Et tant qu'à faire, pourquoi ne pas la mettre ici ? D'habitude, je ne fais lire mes fics qu'à quelques personnes mais cette fois ci, j'ai décidé de faire une petite exception. Comme certains le savent déjà, je prévois un jour ou l'autre de présenter un manuscrit à une maison d'édition et pour ça, j'ai besoin de m'améliorer encore. Et pour s'améliorer, rien de tel que les conseils des amis non ?
Bref.
Je n'ai pas vraiment de synopsis pour cette fic et je pense que ce n'est pas vraiment nécessaire vu que tout le monde a déjà du entendre parler de Resident Evil, une horde de zombies qui va foutre la merde un peu partout. Pour ma fic, j'ai décidé de prendre un pays et une région que je connais très bien : la Belgique. Ca se passe donc dans mon tout petit pays plat (du moins dans une région) et les quelques survivants à ce cauchemard vont tout tenter pour en sortir. La plupart de mes personnages ont été inspiré de certains de mes amis bien que je n'ait pas repris leur véritable nom.
Je ne sais pas si je peux vraiment parler de scènes choquantes mais si l'hémoglobine et les boyaux qui jaillissent, c'est pas votre truc, je vous déconseille de lire. Maintenant, c'est vous qui voyez...
Je m'excuse à l'avance des fautes d'orthographes que vous pourriez trouver.
Bonne lecture ! ^^

Chapitre 1.
La rue deserte descendait en pente vers la sortie de la ville. Il n'y avait pas âme qui vive, pas même un oiseau ou un chat égaré. Des déchets trainaient par ci par là, certains portés par le vent froid. Une voiture s'était encastrée dans la devanture d'un magasin dont la vitrine, désormais éclatée, gisait sur le trottoir. Une autre voiture, arrêtée en plein milieu de la rue, avait le pare brise fissuré.
Soudain, dans le silence pesant, retentit des bruits de pas. En haut de la rue, une fine silhouette apparut et commença à descendre la rue. Il s'agissait d'une jeune fille. Elle avait un air apeuré et semblait vouloir regarder dans toutes les directions à la fois. Elle portait des vêtements sombres, avait des yeux d'un vert vif et de longs cheveux roux bouclés.
Jetant des regards à droite et à gauche, elle avait la désagréable impression que les maisons, bien que vides, la narguait. Elle s'attendait à en voir arriver un à tout instant et en était morte de peur à l'avance. Elle n'était pas armée, ne savait pas se battre et n'était pas vraiment rapide à la course. Que ferait-elle si elle croisait encore une de ces horreurs ? Elle savait avoir eu de la chance jusque là et se doutait bien que ça n'allait pas durer. Elle s'arrêta net devant l'une des maisons dont la porte d'entrée grande ouverte laissait voir un hall étroit et sombre. La maison semblait tout aussi vide que les autres mais celle ci l'effrayait bien plus. Et pour cause, c'était la sienne. Elle s'avança vers la porte et s'arrêta sur le seuil en réprimant un frisson. Elle n'avait pas besoin d'aller plus loin pour savoir qu'elle ne trouverais personne ici. Préférant ne pas penser à ce qui avait put arriver à sa famille, elle se détourna et reprit sa marche. Elle s'arrêta un troisième fois, au beau milieu de la rue, face à une aubette de bus.
Bien qu'on soit au début de l'été, le vent était froid et le ciel sombre laissait présager qu'il se mettrait bientôt à pleuvoir. La jeune fille frissonna à nouveau, mais cette fois de froid. Elle regrettait presque de ne pas avoir pris de quoi se couvrir et se retourna vers sa maison avec l'intention d'aller se chercher un gilet. Elle n'eut cependant pas le temps de faire un pas car un sinistre craquement retentit. Elle se figea aussitôt. Le bruit se répèta une nouvelle fois sans qu'elle parvienne à en déterminer l'origine et elle tourna lentement la tête vers l'aubette. Il n'y avait personne en dessous et le craquement se répèta une nouvelle fois. Elle comprit alors que la "chose" qui approchait était dans son dos ! D'un seul mouvement, elle se retourna et fit face au zombie qui approchait avec une lenteur d'escargot. Il marchait sur un pied cassé produisant cet horrible craquement mais il ne semblait pas s'en soucier plus que ça. Il n'avait plus d'avant bras droit et il lui manquait des lambeaux de chair dans la figure laissant apparaitre l'os de la machoire en dessous. Alors que ses réflexes lui hurlaient de fuir loin, la jeune fille resta sur place. Elle était comme paralysée, prise de terreur, incapable même de crier. Elle voyait le mort vivant approcher et se sentait incapable de bouger. Elle le voyait déjà l'attraper et la dévorer. Aveuglée par la peur, elle se demanda vaguement si elle sentirait ces machoires se refermer sur sa chair avant de devenir comme lui. Rien qu'à l'idée de devenir pareille à l'un de ces rodeurs, elle eut l'impression de sentir son coeur s'arrêter net. Le souffle coupé, toujours incapable de bouger, elle sentit plus qu'elle ne vit l'ombre qui la recouvrit. Un deuxième silhouette se joignit au premier zombie et, toujours figée, l'adolescente ferma les yeux, ne sachant plus ce qu'elle ressentait vraiment. Elle attendit une douleur qui ne vint pas. Seul un bruit sourd retentit et une voix lui lança :
-"Tu peux ouvrir les yeux, idiote."
Elle obéit et regarda stupéfaite, la jeune fille qui se tenait maintenant devant elle. Elle ne put s'empêcher de remarquer que sa sauveuse collait très bien au décor apocalyptique qui les entourait. Elle portait un jeans déchiré rentré dans de gros botillons qui ne semblait pas de première jeunesse et un tee shirt orné de l'emblème d'un quelconque groupe punk. Elle avait les cheveux noirs mi longs, des yeux gris et, entre deux mèches de cheveux, on pouvait repèrer l'éclat métallique de plusieurs piercings à ses oreilles. Pour finir le tableau de "grande héroïne de film d'horreur", elle portait à la taille un sabre japonais. Derrière elle gisait le corps décapité du zombie qui n'avait pas été loin de s'offrir un repas.
-"Ne dis pas merci surtout, lança-t-elle d'un ton indiffèrent.
-Ah euh...oui, merci...merci beaucoup !
-C'est quoi ton prénom, roussette ?
-Kira... Et...Et toi ?
-Sacha."
Kira ne put s'empêcher d'être nerveuse. Elle ne s'attendait pas vraiment à rencontrer des survivants de bonne humeur et particulièrement accueillants mais...elle ne s'était pas non plus attendue à cette indiffèrence froide.
-"Tu es de Gosselies ? Demanda Sacha.
-Euh, oui. Comment tu as deviné ?
-Tu ne m'as pas l'air du genre à t'aventurer hors de ton patelin en pareille situation.
-Tu es d'ici aussi ?
-Nan, je viens d'à côté, Charleroi."
Kira jeta un coup d'oeil au cadavre décapité et déglutit. Pour quelqu'un qui venait de tuer un homme, déjà mort certes mais un homme quand même, Sacha semblait étrangement calme.
-"Tu...Pourquoi tu m'as sauvée ? Demanda Kira.
-Tu le regrettes ?"
Kira ne répondit rien et baissa le regard. Regrettait-elle vraiment d'être encore en vie ?
-"Ces saloperies sont déjà assez nombreuses comme ça. On a pas besoin d'en avoir encore plus", fit Sacha.
Kira ne répondit toujours rien, fixant le bout de ses chaussures. Elle s'était sentie résignée à mourir lorsqu'elle avait copris qu'elle ne parviendrait pas à fuir mais regrettait-elle réellement que Sacha l'ait sauvée ? Elle retournait la question dans sa tête.
Sacha s'éloigna, descendant la rue et Kira releva aussitôt la tête. Elle ne voulait plus rester seule, c'était hors de question ! Elle rattrapa Sacha en courant. Celle ci ne fit pas mine de l'avoir vue et Kira lui demanda alors :
-"Je peux t'accompagner ?"
Sacha s'arrêta net et se tourna vers la jeune fille :
-"Pourquoi ? Il est évident que tu ne sais pas te battre et je ne veux pas m'encombrer d'un boulet. Je tiens à la vie moi."
Elle parlait toujours sur un ton indiffèrent et il était clair que l'idée d'avoir une partenaire ne l'emballait vraiment pas. Cependant, Kira ne lâcha pas prise et continua :
-"Tu n'auras qu'à m'apprendre ! Tu sais te battre toi ! Je saurais me débrouiller !"
Sacha ne répondit pas tout de suite, perdue dans ses pensées. Elle était de toute évidence en train de réfléchir aux avantages que pourrait lui apporter la présence d'une partenaire. Finalement, en guise de réponse, elle aquiesca et reprit son chemin. Malgré la gravité de la situation, Kira ne put s'empêcher de sourire. Elle ne serait plus toute seule ! Elle ne devrait plus errer seule à s'inquièter à chaque coin de rue de ce qu'elle pourrait rencontrer. Ou en tout cas, plus tellement. Elle était même prête, en tout cas elle se sentait prête, à abattre l'un de ces zombies si cela pouvait convaincre Sacha du bon choix qu'elle venait de faire.
-"Bon, j'imagine que tu ne sais pas tirer ? Lança Sacha.
-Euh, non.
-Il faudra que je t'apprenne. Je suis pas une pro mais je me débrouille plus ou moins. C'est toujours mieux que rien. Il faudra essayer de te trouver une arme. Ca devrait pas être trop dur, il suffit de fouiller les bagnoles de flic. L'un ou l'autre aura laché son arme de service dans la pagaille. Bref, je tiens à te préciser que je ne te veux pas dans mes pattes quand une de ces saloperies s'approche, capich ? En tout cas, jusqu'à ce que tu ait de quoi te défendre, compris ?
-Compris !
-Bon..."
Le silence retomba sur les deux jeunes filles qui avait maintenant atteint le carrefour en bas de la rue. Là, Sacha tourna à gauche et Kira comprit qu'elle n'avait pas l'intention de sortir de la ville. Du moins pas par là. C'est alors que vint à l'esprit de Kira une question qu'elle s'étonna de ne pas s'être posée plus tôt et qu'elle lança à l'intention de sa "partenaire de galère" :
-"Au fait... D'où tu venais comme ça ? Je t'ai pas vue arriver, je croyais être seule dans la rue !
-J'étais sur le toit de l'aubette.
-Qu'est ce que tu fichais là haut ?
-Je dormais. Enfin, j'essayais..."
Kira en fut muette de surprise. Elle qui n'était pas parvenue à fermer l'oeil de la nuit trouvait stupéfiant que quelqu'un y parvienne... en plein air ! Enfin, vu les cernes que Sacha avait, Kira devina que si elle était vraiment parvenu à dormir, ça n'avait pas dû durer longtemps. Elle soupira et ne put que se demander ce qui allait bien pouvoir leur arriver. Elle croisait les doigts pour qu'il reste d'autres survivants. Si elles n'étaient vraiment plus que deux... Si elles étaient réellement les dernières...
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 1 Mai - 16:39

Nyahh ! Resident Evil !
J'ai adoré la fic à ma première lecture ^^ Je l'adore toujours autant <3
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 1 Mai - 18:12

J'ai jamais vu Résident Evil mais j'aime bien ta fic. ^-^

Dès que j'ai vu "Kira", j'ai pensé aux Chevaliers d'Émeraude, tu connais ?
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 1 Mai - 20:07

@Naru : Merci ! ^^
@Gwël : Oui, je connais mais je n'ai encore lu que le premier tome. Kira, c'est la petite, c'est ça ? (Ca remonte à loin -.-")
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 1 Mai - 20:23

Oui c'est la p'tite fille mauve ^^ Moi j'ai lu les 12 =P J'ai hésité à commencer la série d'après "Les Héritiers d'Enkidiev" mais j'ai finalement craqué *-*
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 1 Mai - 21:07

Je reconnais ne pas être une super grande fan de Fantasy mais je me suis laissée tentée. J'ai les trois premiers mais n'ait pas eu le temps de tous les lire. Pas le trop le temps et trop d'autre trucs à lire et à faire.

[Stop flood ^^]
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeSam 23 Juil - 13:40

Voici enfin la suite ! Je m'excuse de l'attente ! ^^
Bonne lecture !!

Chapitre 2.
A la limite de Gosselies-Courcelles, à quelques minutes à peine de l’endroit où Kira et Sacha s’était rencontrées, il y avait un pont. Quelques voitures y étaient arrêtées, leur propriétaire ayant probablement quitté rapidement leur véhicule lorsque la panique avait commencé la veille au soir. Au milieu des débris qui traînaient entre les voitures, il y avait une jeune fille rousse. Debout sur le bord de la route, elle avait le regard perdu au loin. Elle avait des cheveux roux coupés courts et des yeux verts. Elle était habillée de façon assez légère mais elle ne semblait pas ressentir le vent froid qui se levait. Perdue dans ses pensées, elle fixait l’horizon. Après plusieurs minutes, elle releva ses lunettes à fines montures et se frotta les yeux. Elle s’étira et se décida enfin à partir. Elle prit directement la direction de Gosselies. Elle venait de Courcelles et savait qu’elle n’y trouverait rien ni personne. Elle espérait donc trouver des survivants à Gosselies mais sans grand espoir. La solitude ne pesait pas encore sur ses épaules mais l’idée de devoir rester seule dans ce cauchemar la terrifiait. Elle marchait d’un pas rapide sans sembler se soucier de ce qui l’entourait. Du moins, en apparence. Car, en réalité, elle était sur le qui vive. Elle jetait des regards rapides par ci par là, tentant de voir parmi les ombres de manière tellement discrète que seul quelqu’un l’observant avec attention aurait put le remarquer. A mi chemin de Gosselies, elle s’arrêta. Elle se tenait devant une boutique isolée, un magasin de vélos. Il était fermé, bien évidemment, et exposait en vitrine des VTT et des vélos pour enfants. Elle s’était retournée vers la boutique mais ce n’est pas cela qu’elle regardait. C’était le passage à la gauche du magasin qu’elle fixait. Elle avait entendu un bruit presque imperceptible qu’elle n’aurait pas repérer en temps normal mais, dans ce silence glauque, elle l’avait très bien perçu. Elle sortit l’arme qu’elle avait ramassée dans l’une des voitures de flics abandonnée au centre de Courcelles et s’avança vers l’étroit passage. Elle visait les coins sombres craignant déjà l’affrontement. Mais ce n’est pas face à un zombie qu’elle se retrouva mais devant un ado des plus banals. Il était très grand et avait des cheveux et des yeux noirs. Il avait levé les mains comme pour prouver qu’il n’était pas armé.
-J’suis pas un zombie, j’suis vivant, alors tire pas ! Lança-t-il, visiblement terrifié.
La jeune fille baissa son arme, sans répondre. Elle le regardait de façon franchement suspicieuse puis, constatant qu’il ne présentait aucun danger, elle rangea enfin son arme.
-Qui es tu ? demanda-t-elle.
-C’est... Euh….Tristan. Et toi ?
-Karin.
Tristan baissa enfin les mains, en soupirant. Il était visiblement soulagé, s’étant attendu à ce que la jeune fille l’abatte sans autre forme de procès. Karin reprit la parole :
-Il vaut mieux rester ensemble, ce sera moins risqué. Autant avoir de la marge si on doit croiser l’une ou l’autre de ces saloperies non ?
Tristan approuva de la tête et fit un sourire timide sans prêter attention au ton, légèrement autoritaire de la jeune fille. Maintenant qu’elle était avec quelqu’un, elle allait probablement reprendre l’une ou l’autre de ces habitudes et l’une d’elle était de vouloir diriger, se jugeant la plus apte à le faire. Tristan ne dirait probablement rien, trop soulagé de ne plus être seul. Ils retournèrent donc sur la route, repassant à l’avant du magasin et ils prirent la direction de Gosselies comme le faisait Karin un peu plus tôt. Pour briser le silence lourd et vaguement glauque qui pesait, Tristan tenta de lancer la conversation :
-Comment tu as fait pour éviter ces… zombies ?
-Bof, c’était pas très compliqué. Depuis que je suis petite, je sais très bien me battre et trouver une arme n’était pas très difficile, il suffit de fouiller les bagnoles de flics. Après, tu passes là où il y a le moins de chance de rencontrer des rassemblements de ces saloperies. Un jeu d’enfant !
-C’est plutôt malin, commenta Tristan, en ignorant le ton légèrement vantard qu’elle avait pris.
-Tu en as croisé beaucoup ?
-Moins que ce à quoi je m’attendais, je l’avoue…
-On est deux alors…
Tristan ne trouva rien à répliquer à cela et préféra garder le silence. Ils marchèrent donc en silence et arrivèrent au lieu de rencontre de Sacha et Kira. Les deux jeunes filles étaient parties depuis à peine quelques minutes.
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeLun 25 Juil - 21:16

Et déjà la suite ! ^^

Bonne lecture ! N'hésitez pas à donner votre avis !!



Chapitre 3.
Peu de temps après le départ de Karin de sur le pont, deux silhouettes se profilèrent en dessous, juste au bord de l’eau. Il s’agissait de deux jeunes filles. L’une des deux s’appuyait sur l’autre. Celle qui servait de béquille avait de longs cheveux noirs et portait un sac en bandoulière, visiblement assez lourd. L’autre était blonde avec des yeux d’une couleur claire oscillant entre le vert et le bleu. Elle tentait de se reposer le moins possible sur son amie pour ne pas sembler être un poids mort. Elle fut la première à parler :
-Dis, Lina…
-Oui ?
-Tu crois vraiment qu’il en reste encore ? Qu’on n’est pas les dernières ?
Lina regarda son amie d’un air faussement énervé.
-Mais bien sûr ! Si on est encore là, qu’on a survécu, il y en a forcément d’autres ! Réfléchis un peu, Charlie !!
Charlie n’eut pas l’air convaincu mais Lina ne sembla pas le remarquer. Elles sortirent de l’ombre du pont et s’éloignèrent encore de quelques mètres avant de s’arrêter pour de bon. Charlie alla s’asseoir contre une petite bute avec un soupir de soulagement. La douleur qui venait de sa jambe n’était pas insupportable mais c’était tout de même loin d’être agréable ! Lina déposa le sac à côté d’elle sans rien dire. Elle commençait à douter de l’utilité de se trimballer un sac ! Vu l’état des rues, els deux jeunes filles ne s’étaient pas gênées pour balancer tel quel les déchets du peu de nourriture qu’elles étaient parvenues à emporter. Leurs papiers s’étaient ajoutés à d’innombrables autres. Par contre, il leur était hors de question de jeter els bouteilles d’eau qu’elles avaient eu la bonne idée d’emporter. Même vide, elles les conservaient pour pouvoir les remplir dès que ce serait possible mais au final, ça pesait plus lourd qu’autre chose. Ne sachant pas précisément ce qu’il restait dans le sac, Lina espérait sincèrement qu’il reste encore quelque chose de potable à manger. L’idée d’avoir fauché cette nourriture ne lui avait pas plu, avait-elle vraiment d’autre choix ? , mais elle ne se sentait pas le cœur de recommencer. Cela leur était nécessaire pour survivre mais elle n’appréciait quand même pas cette idée de voler. Jetant un œil sur les environs, elle lâcha :
-Je vais aller voir s’il y a quelque chose d’intéressant. Si on pouvait au moins trouver un endroit où passer la nuit…
Charlie acquiesça sans rien dire et Lina s’éloigna silencieusement. Charlie commença à fouiller dans le sac quand la douleur lancinante de sa cheville l’obligea à s’immobiliser. Elle retint difficilement un cri de douleur et se demanda avec horreur si les… « machins », les espèces de zombie fonctionnaient comme les requins, en repérant la moindre odeur de sang. Lina et elle, dans la panique, avaient dû fuir leurs assaillants en passant par une fenêtre brisée. Si Lina était sortie sans problème avec seulement quelques égratignures, ce ne fut pas le cas de Charlie qui s’était profondément entaillée au niveau de la cheville. Tout à l’idée de fuir les macchabées sur pattes, elles n’avaient pas pris le temps de soigner cette blessure qui finirait à un moment ou à un autre par s’infecter. Rien qu’à l’idée, Charlie en frissonnait. La seule solution aurait été de voler une pharmacie ou l’autre pour trouver du désinfectant mais, jusqu’à présent, toutes celles qu’elles avaient vues avaient un système de sécurité. On ne pouvait ouvrir la porte que de l’intérieur. L’ouvrir de l’extérieur nécessitait une clé que ni l’un ni l’autre n’avait. Elle aurait put tout aussi bien entrer dans la première maison venue et fouiller à la recherche de ce désinfectant mais ce n’était pas très séduisant, l’une et l’autre craignant de retomber sur un mort-vivant qui aurait dû mal à quitter sa maison. Elles avaient faillit éclater de rire en s’imaginant un zombie, tranquillement chez lui, en train de lire ou de regarder la télé avant de se mettre au lit. Le fou rire avait pointé le bout de son nez lorsqu’elles s’étaient imaginé le même zombie en train de prendre son bain. C’était devenu beaucoup moins drôle quand elles avaient pensé aux genres de plat qu’il pourrait préparer. L’idée d’un pied ou d’une main cuisant dans une poêle n’avait rien d’amusant. Elles étaient revenues à la réalité après cette horrible vision et avaient décidés d’un accord commun de ne plus plaisanter avec ce genre de truc.

Charlie était maintenant seule depuis plusieurs minutes. La nuit commençait à tomber et l’obscurité s’installait. Lina ne faisait toujours pas mine de revenir et Charlie commençait sérieusement à s’inquiéter. Elle se répétait que si son amie s’était fait avoir par ces estomacs sur pattes, elle l’aurait entendue crier mais cela ne la rassurait nullement. Bien au contraire. Son inquiétude, qu’elle cherchait toujours à calmer, faillit dégénérer en panique quand elle entendit les cris gutturaux, graves qui venaient du côté du pont. Avant qu’elle ait put réagir ou appeler, Lina réapparut. Elle courait. Elle s’arrêta net devant Charlie, attrapant le sac dont elle en sortit une dague. C’était la seule arme qu’elles avaient à disposition. Il appartenait, il y a encore peu, au grand père de Charlie qui avait été un grand voyageur. Ne pouvant se résoudre à laisser ce précieux souvenir, Charlie l’avait emporté. Elle ne pensait pas que le couvrir du sang de ces monstre serait vraiment mieux que de l’abandonner mais, dans sa panique, elle n’avait put se résoudre à le laisser.
Plusieurs silhouettes se profilèrent dans l’ombre du pont. Ils approchaient des jeunes filles avec une lenteur désespérante qui, loin de rassurer, effrayait encore plus. Cette lenteur, voulue ou non, ne laissait que plus de temps à observer le tableau horrible qui se présentait tout en donnant l’impression que les zombies savaient que même s’ils ne couraient pas, elles finiraient de toute manière par mourir. Il n’y en avait que quatre mais c’était déjà beaucoup trop au goût des deux adolescentes. Lina évita celui qui était en tête et qui avait une lugubre apparence de chef de meute avec son bras tendu en avant et passa dans son dos. D’un habile mouvement du poignet qui l’étonna elle-même, elle brisa le crâne du moribond avec le manche de la dague. Elle recula de quelques pas, non pour fuir mais pour avoir de l’espace, décidée à vendre chèrement sa vie et celle de son amie. Tandis que deux d’entre eux s’approchaient d’elle, le troisième dévie légèrement de sa route pour se diriger vers Charlie, toujours assise par terre. Celle-ci chercha en vitesse du regard quelque chose qui pourrait lui servir d’arme. Elle avisa une énorme brique à quelques centimètres à peine de sa main et l’attrapa d’une main ferme. Pendant que Lina tuait le dernier de ses « adversaires » en lui perçant la mâchoire avec la lame de son arme, Charlie lança la brique vers le dernier sans même viser. A sa grande surprise, la pierre s’écrasa sur le crâne du mort, produisant un horrible craquement sinistre. Le zombie s’effondra, mort pour de bon cette fois.
-Hey, tu aurais put me le laisser ! s’écria Lina en s’approchant avec un faux air de vantarde.
-Au risque de me faire bouffer ? Sans façon !
Cette petite dose d’humour fit sourire les deux filles. Pour à peu près quelques secondes. Redevant immédiatement sérieuse, Lina remit la dague dans le sac après avoir essuyée la lame. Il y avait très peu de sang mais les morceaux de chair grise qui y étaient accrochées lui soulevaient le cœur. Elle se retourna vers Charlie qui n’avait toujours pas bougé :
-Je crois que j’ai trouvé quelque chose d’intéressant !
Charlie ne répondit rien et se contenta de hocher la tête avant de se lever. Lina repartit vers le pont, le sac sur l’épaule. Charlie, sur ses talons, avançait en boitant mais, à son plus grand soulagement, elle arrivait à marcher seule.
Dans l’un des piliers du pont, un des derniers en réalité, une porte se dessinait. Elle était fermée d’un cadenas que Lina n’eut aucun mal à faire sauter. La nuit était maintenant tout à fait tombée. La porte se referma sans bruit sur les deux amies.
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 7 Aoû - 14:59

Chapitre 4.

Chapitre 4.
Angie pointa timidement le bout de son nez hors de la boutique où elle s’était abritée. Elle avait faim. Elle traversa la galerie déserte du centre commercial, cherchant une boutique où elle pourrait trouver à manger. Elle s’étonna de ne croiser aucun zombie. Apparemment, ils n’étaient pas très portés sur le shopping. Elle entra dans un magasin et, chipant un sac en dessous du comptoir, entreprit de le remplir de tout ce qu’elle pouvait. Au moment de sortir, elle croisa son reflet dans un miroir accroché près de la caisse. Ses cheveux blonds étaient emmêlés et ses yeux verts cernés. Elle décida aussi vite de retourner à son abri. L’image que lui renvoyait le miroir ne lui plaisait pas mais alors pas du tout ! Elle n’était qu’à la moitié du chemin quand elle aperçut quelqu’un en plein milieu de la galerie. Elle s’arrêta immédiatement. Ce n’était pas un zombie mais une jeune fille à l’air fatigué. Elle était blonde et habillée d’un style tout à fait particulier, goth lolita. Elle semblait totalement perdue. Elle se tourna vers Angie qui n’avait pas bougé d’un pouce et fit des yeux ronds en l’apercevant. Elle ne s’attendait de toute évidence pas à croiser quelqu’un ici. Angie, ayant compris qu’elle était totalement inoffensive, prit la parole d’une voix peux assurée :
-Qu’est ce que… tu fais là ?
-Je me suis perdue… je crois…
-Tu crois ?
Elle ne répondit rien, se contenta de hocher la tête. Angie reprit :
-J’ai… Je … Je me suis fait une… Enfin, je me suis installée dans un coin. Suis moi, ça devrait assez … grand pour nous deux.
Elle reprit à petit pas la direction de son abri et l’autre la suivit sans un mot. Avec ses grands yeux, elle donnait des frissons à Angie qui n’osait plus trop ouvrir la bouche. Elle se dit, mais un peu tard, qu’elle n’aurait pas dû lui proposer de la suivre. Elle avait l’air franchement trop bizarre. Supportant très mal le silence, elle ne put finalement s’empêcher de reprendre la parole :
-Comment tu t’appelles ? Moi, c’est Angie.
-Julie.
-Tu… tu viens d’où comme ça ? Tu es du coin ?
-Non, pas vraiment…
-Qu’est ce que… tu fais là, alors ?
-Je sais pas trop… Je me suis fait poursuivre par ces idiots de zombies… et je me suis retrouvée ici….
La voix était inexpressive et Angie ne répondit rien. Bon, maintenant, c’était sûr, cette fille était bizarre ! Angie se demanda vaguement s’il n’y avait pas un hôpital psychiatrique dans le cas. Après tout, qu’est ce qui pouvait dire que cette fille ne venait pas de l’asile ? Elle était loin d’être normale, ça se voyait tout de suite ! Angie ne trouvait plus rien à dire et, même si elle avait une idée, elle n’aurait probablement rien dit. Elle préférait encore le silence à la voix de cette doux dingue !
Le silence n’était brisé que par le bruit de leurs pas qui résonnaient dans l’immense galerie. Elles arrivèrent enfin à la boutique qui servait de cachette à Angie et celle-ci entra la première. Elle posa son sac près de la caisse tandis que Julie observait en silence l’abri improvisé. Jugeant qu’il était digne d’intérêt, elle s’installa dans un coin, toujours sans rien dire. Angie retint le frisson qui lui montait le long du dos et soupira. Elle regrettait de plus en plus d’avoir invité cette maboul. Elle avait d’abord été contente de rencontrer quelqu’un de vivant mais là… Elle aurait encore préféré rester seule plutôt que de croiser cette folle. Elle n’avait plus le choix maintenant. Elle fouilla dans le sac qu’elle avait déposé et en sortit un sandwich tout prêt, emballé. Elle le déballa sans délicatesse et commença à manger.
-Je peux ?
Angie sursauta et se retourna vers Julie, toujours assise à même le sol. Elle montrait le sac du doigt. Angie lui fit signe que oui et Julie se leva. Fouillant à son tour dans son sac, elle en sortir un sandwich identique à l’autre. Elle retourna s’asseoir avant de le déballer et de commencer à manger.
Si cela continuait comme ça, la fin de la journée et la nuit allait paraitre interminable à Angie. Elle se retint de soupirer une nouvelle fois et évita autant que possible de jeter un œil du côté de Julie. De supportable, la situation allait devenir intolérable. Elle avait déjà l’impression de devenir dingue et cela faisait à peine quelques minutes. Si cela devait durer des heures… Alors Angie espérait rencontrer d’autres survivants le plus vite possible. Elle allait réellement devenir folle si elle devait passer le reste de sa vie avec cette … fille des plus bizarres. Ayant terminé son repas, elle lança au loin l’emballage et alla à son tour s’installer dans un coin. Le plus loin possible de Julie…
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeVen 12 Aoû - 21:35

Chapitre 5.
-Allez quoi !
-C’est interdit, je vous dis ! Vous êtes sourds ou quoi ?!
A la sortie de Gosselies, au niveau de Jumet, bien à l’opposé du pont, un mur avait été dressé. Celui-ci, en fait, faisait tout le tour de la zone contaminée sans qu’on sût réellement comment les militaires avaient fait pour le construire aussi vite sur une aussi grande distance. Le début de la contamination remontait à un peu moins de 24h. En fait de mur, il s’agissait surtout d’épaisses paroisses doublées de fils barbelés. Une espèce de tour de garde avait été élevé du côté « sain » afin de permettre aux gardes de voir derrière les murs. Des militaires patrouillaient partout. Quelques-uns en hauteur, sur le tour de garde, la plupart au sol, pour empêcher toute « évasion » d’un côté comme de l’autre. Tous étaient du côté « sain ». Aucun ne se serait risqué à passer de l’autre côté. Tous avaient reçu le même ordre : Tirer sans sommation sur tous ceux qui s’approchaient d’un peu trop près du mur du côté « contaminé ». Il était hors de question que la zone touchée par cette infection s’agrandisse.
Telle ne fut pas la surprise d’un de ces militaires quand deux ados d’à peine dix-sept ans arrivèrent et insistèrent pour passer. Mais, les règles étant les règles, il était hors de question de les laisser passer. Le plus petit des deux ados, les cheveux noirs coupés très court, le regard sombre, la peau bronzée, s’énervait de plus en en plus. L’autre, les cheveux clairs, les yeux bleus, semblait plus gêné qu’autre chose. Il tentait vainement de faire changer d’avis son ami :
-Laisse tomber, Bastien ! Tu perds ton temps.
-Ne commence pas à m’emmerder toi !
Le prénommé Bastien se retourna à nouveau vers le militaire, toujours décidé à passer. Ce dernier commença à élever la voix, engueulant royalement l’impertinent qui lui cassait les pieds depuis près de dix minutes. Ces deux gamins commençaient sérieusement à lui taper sur le système et il les aurait volontiers assommés. C’est alors qu’il commit une erreur. L’un de ses supérieurs l’interpella, certainement pour connaitre l’origine de tout ce vacarme et le soldat se retourna sans précaution, oubliant l’espace d’une seconde les deux adolescents. Ceux-ci en profitèrent pour le contourner et piquer un sprint vers le mur. Aucun des soldats n’eut le temps de réagir, trop stupéfaits, avant que les deux jeunes ne passent l’ouverture qui était destinée aux hommes en uniforme. Les deux garçons continuèrent à courir, s’éloignant le plus possible du mur. Après avoir dépassé le premier pâté de maison, ils s’arrêtèrent devant l’imposant Collège St-Michel qui, avec ses nombreux bâtiments et son parc, semblait plus lugubre que jamais.
-C’est bien d’être passé mais on fait quoi maintenant ?
-Comment ça on fait quoi ? demanda Bastien.
-T’as l’intention de la retrouver comment ?! Par télépathie ?! Ou alors, tu t’imagines peut être que le bon dieu va nous indiquer le chemin !
Bastien ne répondit rien. Il n’avait, en réalité, aucune idée de comment faire. Son premier problème avait été de passer le mur. Et maintenant qu’il y était parvenu, il n’avait aucune idée de comment procéder. Son ami s’éloigna prenant la direction du centre de Gosselies. Il n’était pas venu très souvent mais suffisamment pour pouvoir s’y retrouver un peu. C’est bien pour ça que Bastien avait tant insisté pour qu’il l’accompagne. Sa demande s’opposant d’abord à un refus, il avait fini par jouer les pauvres victimes, se faisant plaindre ou en tout cas essayant, traitant son ami de sans cœur et de lâche. L’autre avait fini par céder.
Bastien revint à la réalité et se mit à courir :
-Hey ! Tu pourrais m’attendre, Cyril !
L’interpellé s’arrêta net mais ce n’était pas suite à l’appel de Bastien. Il fit signe à celui-ci de s’arrêter et demanda à voix basse :
-Tu as entendu ?
-Quoi ?
Bastien l’ignora et avança encore de quelques pas avant de s’arrêter à nouveau en se rendant compte que Cyril ne le suivait pas. Enervé, il lâcha :
-Si t’as déjà les foies maintenant, ça servait pas à grand-chose de me suivre !
-C’est toi qui m’as traîné ici, je te signale !
-Si vous continuez à hurler de la sorte, vous allez les attirer. Ils sont débiles, pas sourds…
Les deux garçons se turent aussitôt, étonnés. S’ils s’étaient attendus à croiser un survivant aussi tôt… Ils se tournèrent vers la jeune fille qui venait de leur parler et remarquèrent tout de suite la rouquine qui se tenait derrière elle. L’une et l’autre devait avoir à peu près le même âge qu’eux.
-Z’êtes qui ? Lâcha Bastien d’un ton pratiquement hargneux.
-Avant de demander le nom de quelqu’un, on se présente non ? D’autant plus que vous êtes dans notre zone là… J’ai l’impression que ce n’est pas la politesse qui t’étouffe…
-Sacha ! Arrête ça ! Intervint Kira.
-De quoi ? J’ai pas raison ?
La rouquine leva les yeux au ciel, exaspérée. Elle se tourna vers les deux garçons qui les fixaient toutes les deux d’un air mi suspicieux mi étonnés.
-Ne faites pas attention, elle est un peu dérangée !
-Qui c’est qui est dérangée ?! S’exclama Sacha.
-Je m’appelle Kira et elle, c’est Sacha, fit la jeune fille, en ignorant totalement la question de son « amie ».
Bastien fronça les sourcils, l’air tout à fait suspicieux maintenant. Une rouquine gothique et une punk dérangée, ça ne présageait rien de bon.
-Vous voulez quoi ? demanda-t-il d’un ton sec.
-On t’a demandé quelque chose, le faux gothique ? fit Sacha en guise de réponse.
Kira la rappela à l’ordre une nouvelle fois avant de se retourner vers les garçons et de leur demander :
-Si je peux me permettre… Vous êtes pas un peu suicidaire sur les bords ?
-Pourquoi ? Lâcha Bastien.
-Parce que quand on a la chance d’être de l’autre côté de ce foutu mur, on y reste ! Intervint Sacha.
Cette fois ci, Kira ne répliqua rien. Elle était visiblement du même avis que l’autre. Cyril, de plus en plus nerveux, tenta vainement de détendre l’atmosphère explosive qui s’installait peu à peu :
-On est ici pour retrouver quelqu’un…
-Une fille j’imagine ? fit Sacha.
-Ca te pose un problème ? Envoya Bastien.
Sacha garda le silence et se contenta de hausser les épaules, apparemment indifférente. Kira brisa le silence qui s’était installé :
-Nous pensons avoir trouvé un bon endroit pour passer la nuit… Vous venez ?
Les deux garçons semblèrent d’abord hésiter mais ils finirent par accepter la proposition et les quatre adolescents s’éloignèrent en direction du centre. L’abri en question que les filles avaient trouvé était une petite librairie sur le Calvaire, le rond point principal de la ville. Le coin n’avait pas grand intérêt mais la librairie suffirait comme abri d’une nuit.
Après avoir enfilés plusieurs rues sans rencontrer un seul zombie, ils arrivèrent sur la rue principale qui menait au Calvaire et où une petite dizaine de zombies se promenaient entre les véhicules abandonnés. La scène était digne d’un bon film d’horreur et les deux garçons pâlirent. Les filles ne réagirent pas à la vue des morts. Kira craignait de s’être déjà habituée à la situation mais préféra n’en rien dire à Sacha. Celle-ci posa un doigt sur ses lèvres, intimant le plus grand silence aux trois autres. Ils passèrent tant bien que mal entre les contaminés, évitant de marcher sur les feuilles et les déchets qui jonchaient le sol. Même si les zombies venaient à les entendre, ils étaient trop lents pour pouvoir représenter une vraie menace. Ce n’est que par souci d’économie de munitions que les deux filles ne les tuaient pas. Et par précaution également. Un peu plus tôt dans l’après midi, elles avaient entendu un cri glaçant qui ne pouvait en aucun cas provenir d’un gorge humaine et qui avait fait trembler les vitrines des boutiques. Si jamais elles tombaient nez à nez avec l’horreur capable de pousser un tel cri, il valait mieux être bien préparé.
Alors qu’ils étaient à mi chemin, un craquement sinistre retentit. Les filles se retournèrent aussitôt vers les garçons qui les suivaient et plus particulièrement Bastien qui, le pied levé, avait une mine dégoûtée. Il venait de marcher sur un zombie privé de ses jambes, lui brisant ce qui lui restait de son bras gauche. Le mort vivant tenta d’attraper la jambe de l’impertinent qui avait osé le piétiner mais ce dernier recula rapidement, se mettant hors de portée. Il n’en avait fallu pas plus pour que les autres zombies se tournent vers eux et avancent dans leur direction ! La seule solution qu’il restait pour éviter de se faire déborder par le nombre d’assaillants, c’était de les abattre. Les deux filles sortirent donc leurs armes et commencèrent à tirer. Elles ne faisaient pas mouche à chaque fois et le bruit provoqué par les tirs n’attiraient qu’encore plus les moribonds. Les garçons, non armés, assistaient à la scène bouche bée. Ils avaient presque l’impression de se retrouver dans un film ou dans un jeu vidéo. Le décor apocalyptique, les filles qui zigouillent des monstres… Il ne manquait que la musique d’ambiance !
Les zombies s’écroulaient les uns après les autres, certains sans bruit d’autres avec des gargouillis peu appétissants. Après quelques minutes, il n’en restait plus que deux. Le « sans-jambes » que Kira, par précaution se chargea d’achever et un autre qui, apparemment plus malins que ses « congénères », s’éloignait du plus vite qu’il pouvait. Sacha partit à sa poursuite sans se préoccuper de Kira qui criait après elle. Le mort vivant s’engagea sur le Calvaire et un nouveau coup de feu éclata. Le zombie s’effondra. Sacha s’arrêta net. A quelques mètres d’elle, il y avait une rouquine. Elle tenait toujours son arme et affichait un air de surprise pure tandis que le garçon, derrière elle, semblait soulagé.
Kira, Bastien et Cyril arrivaient derrière Sacha.
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MessageSujet: Re: [Fan Fic] Resident Evil.   [Fan Fic] Resident Evil. Icon_minitimeDim 21 Aoû - 21:23

Chapitre 6.
Après une rapide présentation avec Karin et Tristan, ils étaient entrés dans la librairie. Coincés entre différents présentoirs, ils se mirent à discuter. Après avoir plus ou moins fait connaissance, ils finirent automatiquement par discuter de leur situation des plus… « flippante ».Personne n’avait réellement réfléchi à la cause ou à l’origine de tout ça et, en réalité ils s’en fichaient. La seule chose qui importait vraiment, c’était de savoir comment sortir de là ! Mais la question se posait quand même. Accident ? Acte délibéré d’un fou furieux ? Mais dans ce dernier cas, s’agissait-il vraiment d’une espèce de virus comme le pensait Karin ? Petit à petit, chacun en vint à parler de comment ils étaient parvenus à rester en vie jusque là. Ils décidèrent de faire ça chacun leur tour et ce fut Kira qui commença.
Elle était dans sa chambre et entendait son petit frère et sa petite sœur qui se disputaient dans la pièce à côté. Ses parents étaient installés devant la télé, plongés dans une quelconque émission. C’est alors que des cris avaient retentit. A Gosselies, les cris étaient plutôt habituels. Qu’il s’agisse d’une bagarre d’alcolos ou d’une simple scène de ménage, c’était considéré comme tout à fait normal. C’est kira qui remarqua la première que ces cris là étaient différents. Ils étaient empreints de terreur. Elle avait descendu l’escalier à petit pas et s’était dirigée vers l’entrée afin de connaitre la raison de tout ce vacarme. Lorsqu’elle avait ouvert la porte, l’un des chiens s’était mis à aboyer, attirant l’attention des parents. La jeune fille avait fait trois pas dehors quand elle comprit que quelque chose clochait vraiment. Des gens en poursuivaient d’autres et… les mangeaient ! Quand elle en vit un s’approcher d’elle en traînant la patte, elle fut prise de panique et s’enfuit en courant, laissant tout derrière elle. Elle était parvenue à trouver un abri dans une école qui aurait normalement dû être fermée en ce début de juillet. Après avoir passé une nuit blanche, elle était ressortie, totalement terrifiée. Ce n’est qu’une fois qu’elle s’était trouvée à l’abri qu’elle avait repensé à sa famille et son inquiétude l’avait poussée à ressortir. Elle n’avait croisé personne sur son chemin, ce qui lui faisait encore plus peur. « Le calme avant la tempête ». Le premier zombie qu’elle avait croisé ce matin là avait fini décapité par Sacha.
Personne n’avait fait de commentaire pendant le récit de Kira qui leur en fut reconnaissante. Elle n’aurait probablement pas pu aller jusqu'au bout si quelqu’un l’avait interrompue. Le silence pesant qui s’était installé fut brisé par Karin qui, à son tour, raconta ce qui lui était arrivé.
Elle était elle aussi dans sa chambre à ce moment là. Sa petite sœur, au rez de chaussée, regardait un dessin animé et sa mère, dans la cuisine, préparait le repas. Des cris avaient retentit, inhabituels. Karin avait littéralement dévalé l’escalier. Sa mère avait déjà ouvert la porte, la petite sœur sur les traces. Dans la pagaille et la panique, elles n’avaient pu rentrer se barricader et avaient pris la fuite. Karin, en tête, se rendit compte trop tard qu’elle avait perdu de vue sa mère et sa petite sœur. Si une petite dizaine de zombie ne l’avait pris en chasse, elle aurait probablement fait demi tour. Elle avait alors pris la fuite, croisant les doigts pour qu’elles soient toutes les deux en vie. L’arme qu’elle portait venait d’un combi’ de flic encastré dans un poteau. Elle s’était dit que sa mère et sa sœur s’était probablement éloignées de la ville et c’est ce qui avait décidé Karin à prendre la direction de Gosselies. C’est en chemin qu’elle avait croisé la route de Tristan.
Il n’y avait eu pas plus de commentaires que pendant le récit de Kira. L’une et l’autre étaient de toute évidence morte d’inquiétude pour leurs familles mais personne n’y fit allusion. C’était inutile.
Le récit de Tristan ne fut guère différent. Alors qu’il pensait pouvoir profiter de vacances bien méritées, il s’était retrouvé perdu dans une foule totalement paniquée, incapable de retrouver sa famille. Contraint de fuir, il avait erré une bonne partie de la nuit avant de tenter, en vain, de pénétrer dans le magasin près duquel Karin l’avait trouvé.
Cette fois ci, le soupir que poussa Sacha fut parfaitement perceptible. Kira la foudroya du regard mais Sacha l’ignora royalement. Cette dernière semblait se ficher comme d’une guigne de se faire détester ou de ce que pourrait penser les autres. Alors que l’idéal serait de sympathiser et de rester soudés, elle semblait plutôt décider à les laisser se débrouiller et à chercher seule sa propre solution. Aucun mot ne fut prononcé mais la lassitude de Sacha était très facile à repérer.
Cyril et Bastien brisèrent leur silence quand les autres se tournèrent vers eux, curieux. Ils ne s’attardèrent pas en explication et ce fut Bastien, seul, qui raconta qu’ils étaient passés par le mur dans le but de retrouver quelqu’un, coincé dans la zone contaminée. Rien de plus. Ils ne précisèrent pas qui était ce « quelqu’un » et personne ne posa de questions à ce propos. Tout comme personne ne sembla remarquer le regard que Bastien lançait à Karin qui l’ignorait totalement. Personne à part Sacha qui eut un sourire narquois.
-Crétin, pensa-t-elle.
Karin et Kira insistèrent ensuite pour avoir la version de Sacha qui ne semblait pas très décidée à raconter. Elle finit toutefois par céder.
Elle était tranquillement chez elle, avec son frère. Ils étaient tous les deux confortablement installés dans le fauteuil, devant un dvd. Ils n’avaient pas repéré les cris tout de suite car le film qu’ils regardaient était un thriller et le temps que le psychopathe en finisse avec sa victime, les cris de l’extérieur s’étaient mêlés à ceux du film. Jetant un œil par la fenêtre, ils avaient vu la situation désastreuse et ils ne leur avaient pas fallu longtemps pour comprendre.
Malheureusement, à cette heure là, le centre ville de Charleroi était plein de monde et la panique était totale. Les gens hurlaient, couraient et ceux déjà transformés en zombie se faisait un festin des plus lents. Le frère de Sacha s’était immédiatement précipité vers la porte de l’appartement mais avant qu’il ait pu l’atteindre, elle s’était ouverte d’un mouvement brusque et le voisin de palier était entré d’un pas lent. Savoir comment l’un ou l’autre zombie avait compris le fonctionnement des escaliers avant d’aller contaminer le voisin resterait un mystère mais aucun des deux adolescents ne s’était posé la question. Ce fut Sacha qui mit fin au supplice du zombie nouvellement créé. L’idée de se barricader avait été balayée lorsqu’ils avaient tous deux aperçu une dizaine de zombie qui avait grimpé l’escalier et se dirigeait maintenant vers eux. Sacha, son sabre en main, avait suivi son frère vers l’escalier de secours et ils étaient tous les deux sortis du bâtiment. Ils avaient tentés de passer par des rues normalement moins fréquentées mais les morts vivants étaient de plus en plus nombreux et ils avaient dû se frayer un passage dans la foule moribonde. Finalement, ils prirent la décision commune de se séparer pour se retrouver plus tard. Séparément, ils arriveraient plus facilement à se cacher le temps que cela se calme. Ils étaient donc partis chacun de leur côté. Sacha, cherchant un endroit qui ne grouillerait pas de morts en promenade, avait pris la direction de Gosselies. Elle avait passé la nuit à marcher, sachant qu’elle serait incapable de dormir. Lorsqu’elle était arrivée, le jour était déjà levé depuis plusieurs heures et la fatigue commençait à peser sur ses épaules. Sentant qu’un petit somme s’imposait, elle avait grimpé sur un abri bus… Avant d’être dérangée un peu moins d’une heure plus tard par le zombie qui avait bien failli dévorer Kira.


Une obscurité totale régnait dans le pilier du pont. Lina et Charlie avançaient à tâtons, trébuchaient sur des outils abandonnés là. Lina sut tout de suite qu’avancer en aveugle de la sorte ne servait à rien. Elle attrapa le bras de Charlie pour la faire s’arrêter.
-On n’y voit rien ici. C’est inutile de continuer comme ça. Essaie de trouver un endroit pour t’asseoir, je vais aller voir plus loin s’il n’y a pas moyen d’allumer ce fichu pont !
Charlie acquiesça puis se rappelant que Lina ne pouvait pas la voir, répondit :
-D’accord. Tu fais vite, je ne tiens pas à servir de repas à ceux qui pourraient passer par ici !
Lina ne répondit pas mais eut un sourire. Puis, redevant sérieuse, elle laissa Charlie et s’éloigna, toujours avec précaution. Sa vue commençait à s’habituer à l’obscurité mais ce n’était pas encore suffisant pour qu’elle puisse avancer sans souci. Les mains tendues devant elle pour ne pas se cogner contre un pilier ou un mur, elle trébucha sur un objet invisible pour elle et s’étala dans la poussière sans même avoir le temps de recouvrer son équilibre. Elle retint le « Et merde ! » qui menaçait et qui aurait pu inquiéter son amie et commença à tâtonner le sol à la recherche de l’objet fautif. Ses doigts heurtèrent une espèce de cylindre qu’elle attrapa d’une main ferme. Cherchant à comprendre ce dont il s’agissait, elle sentit sous le bout de ses doigts, un interrupteur. Une lampe torche ? Elle appuya sur le bouton et une vive lumière jaillit de la lampe, l’éblouissant. Elle écarta aussitôt le rayon de lumière et le dirigea devant elle. Pas un chat. Elle se remit debout lorsque les étoiles disparurent de son champ de vision et reprit ses recherches. Le plafond était très haut et les murs fissurés par les vibrations que les voitures avaient provoqués au fil des ans. La lumière passa sur des outils rouillés et inutilisables qui devaient être là depuis des années. Lina avançait lentement pour éviter de se casser la figure une deuxième fois. Ce qu’elle cherchait, c’était une boîte à fusible ou un quelconque groupe électrogène. Elle entra dans une nouvelle salle tout aussi vide et vaste que la précédente. Elle venait très probablement de passer dans le deuxième pilier du pont. Elle continuait à avancer prudemment. C’est alors qu’elle crut entendre une plainte, très faible. Elle se figea aussi sec. La plainte se répéta. Cela venait de quelques mètres devant la jeune fille qui recommença à avancer. La plainte se fit plus claire, plus précise. C’était un appel à l’aide ! Il ne s’agissait donc pas d’un zombie ! Elle continua à se repérer à l’oreille, moins inquiète, mais toujours prudente. Finalement, dans le champ de sa lampe torche, se dessina une jambe. Elle s’approcha d’un pas plus rapide et fit face à l’homme, le visage ensanglanté, qui était assis par terre. Celui-ci eut l’air soulagé en apercevant la jeune fille. Lina s’approcha un peu plus et s’arrêta à moins d’un mètre de lui.
-Ai…Aidez moi… S’il vous plait…murmura-t-il.
-Qu’est ce qui vous est arrivé ? demanda l’adolescente en s’accroupissant.
-On…On a été agressé… Avec mes collègues… Dans l’autre pilier… A l’autre bout du pont…
Il semblait à bout de souffle et parlait lentement d’un ton bas. Il retint une grimace de douleur mais le mouvement n’échappa cependant pas à Lina qui eut soudain un doute. S’était-il fait mordre ?
-Vous…Vous pouvez vous lever ? demanda-t-elle.
-Oui…Je crois. Je n’ai été mordu qu’une ou deux fois…
Lina retint la mine horrifiée qui avait failli se peindre sur son visage. Néanmoins, l’homme sembla comprendre que quelque chose clochait car il se mit tout à coup à trembler. Lina avait parfaitement compris qu’il était trop tard. Le soulagement qu’elle avait d’abord ressenti en voyant quelqu’un de vivant avait laissé place à une horreur déconcertante. L’homme était perdu, c’était évident. Elle avait vu plus d’une fois ce qui arrivait à ceux qui s’était mordre ne serait-ce qu’une fois. Elle failli se lever et le laisser mais parvint à se retenir. S’il était contaminé, le laisser perdu de la sorte n’était pas une bonne idée. Elle devait… Elle devait empêcher cet homme de devenir l’un de ces monstres. C’était un sort que l’on ne pouvait souhaiter à personne fut-il un inconnu ou un salaud. Mais tuer un homme encore conscient n’avait rien avoir avec le fait d’éclater le crâne d’un mort qui se balade. Lina eut un haut-le-cœur rien qu’à l’idée de lui planter sa dague dans le front. C’était trop horrible pour qu’elle esquisse seulement le geste. Elle tenta de trouver une autre alternative du regard. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi d’abord pour sa sécurité et celle de Charlie mais aussi la part d’humanité qu’il restait en cet homme. Ce dernier semblait avoir compris car, alors que les yeux de Lina s’arrêtaient sur un pied de biche, il dit :
-Je vais devenir une de ses saloperies hein ?
La gorge nouée, Lina ne put qu’acquiescer.
-Je vois… J’imagine que la mort…vaut mieux que de devenir comme eux…
Lina se leva et alla chercher le pied de biche. L’homme ne réagit pas. Il lança un regard reconnaissant, ou tout du moins fut-ce l’impression de Lina, avant de fermer les yeux. Il avait compris et accordait le droit à l’adolescente de lui éviter une fin plus atroce que la mort. Le pied de biche se leva. Il siffla dans l’air et le craquement d’un crâne qui se brise retentit dans la vaste salle. Lina recula de plusieurs pas, lâchant le pied de biche comme s’il avait été soudain chauffé à blanc. Elle eut un nouveau haut-le-cœur et remit le peu qu’elle avait dans l’estomac. Sans jeter un œil à l’homme qu’elle venait de tuer, elle s’éloigna, la torche pendant misérablement au bout de son bras. Avançant désormais sans précaution, sans même regarder où elle allait, elle se fit le serment de garder pour elle toute sa vie. Qui pourrait très bien s’achever d’ici peu. Même Charlie ne devait rien savoir. C’était absolument hors de question.
Toujours sous le choc, avançant sans faire attention, elle fut éblouie par un reflet. Revenant sur terre, elle vit la boîte à fusible qu’elle avait bien failli louper. Par chance, la boîte était intacte et Lina s’en approcha. Elle l’ouvrit et appuya sur tous les boutons qu’il y avait sans se soucier des mots-clés inscrit dessus. Plus il y aurait de lumière, mieux ce serait ! Pendant quelques secondes, elle crut que cela ne donnait aucun résultat, que l’électricité avait été coupée puis elle entendit le bourdonnement propre aux tubes néons et toutes les lumières du pont s’allumèrent. Celles de l’intérieur des piliers comme celles qui éclairaient la route, juste au dessus de leurs têtes. Lina éteignit la lampe torche et eut un soupir de soulagement. Elle verrait enfin clairement où elle mettrait les pieds. Préférant garder la lampe torche, elle fit demi-tour et alla retrouver Charlie.

Ayant trouvé des couvertures plus ou moins chaudes dans l’arrière boutique de la librairie, le petit groupe s’était confectionnés un coin dans le magasin. Pour éviter de se faire envahir par des zombies qui auraient compris le fonctionnement d’une poignée de porte, ils avaient décidés de tour de garde par deux. Ils s’étaient dit qu’on n’est jamais trop prudent et que ce serait vraiment trop bête de se faire dévorer dans son sommeil. Bastien et Cyril durent prendre le premier tour et ils s’installèrent près des portes tandis que les autres s’installaient comme ils pouvaient pour quelques heures de sommeil bien mérité. Cyril gardait le regard fixé sur l’extérieur, nerveux. Bastien s’était installé assez loin de son ami et ne semblait guère ce préoccuper de ce qui se passait dehors. Il regardait en direction du reste du groupe, silencieux. Et plus particulièrement Karin. Pendant la surveillance des deux garçons, plusieurs zombies passèrent devant la boutique mais aucun ne sembla remarquer les quelques survivants calés entre deux rayons dans la librairie sombre. Ils n’eurent rien à signaler bien que Bastien se fiche totalement de ce qui pouvait bien s’approcher de leur cachette. Kira et Tristan prirent la relève. Aucun des deux ne prononça un seul mot et ils n’eurent pas plus à signaler que leurs prédécesseurs. Le soulagement se lisait très clairement sur leurs visages lorsque Karin et Sacha prirent leurs places. Sacha se hissa sur le comptoir sur lequel elle s’assit tandis que Karin s’approchait des portes. Quand elle repensait à toutes les fois où elle avait rigolé devant un film d’horreur, elle se sentait vaguement nauséeuse. Elle avait l’impression de se trouver à son tour dans un film d’horreur et que les gens qui la regardaient se marraient bien. Le seul problème, c’est que personne ne dirait « Coupé ! » et que cette situation était loin d’être drôle ! Si elle venait à s’en sortir, elle se jura de ne plus jamais se marrer devant un film d’horreur. A condition, bien entendu, qu’elle parvienne à en regarder à nouveau. Elle eut un frisson désagréable en pensant à ceux qui avaient la chance d’être de l’autre côté de la limite et qui ne devait probablement pas se préoccuper de ce qui pouvait se passer derrière le mur. Presque inconsciemment, elle jeta un coup d’œil du côté de Bastien. Cette espèce de crétin était venu se jeter dans la fosse aux lions alors qu’il était en sécurité. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il fasse ça surtout après la manière dont elle l’avait laissé tomber. Il devait être bouché pour ne pas comprendre qu’elle ne voulait plus le voir ! Enfin, cela aurait pu être pire. Il aurait pu tenter de se jeter dans ses bras ce qui aurait obligé la jeune fille à s’expliquer auprès des autres après lui avoir foutu une pêche qu’il aurait bien mérité ! Au contraire, il avait fait mine de ne pas la connaitre ce qui l’avait considérablement soulagé. La situation était déjà assez dramatique sans être en plus obligée de supporter une espèce de sangsue qui avait autant de cervelle qu’un mollusque ! Ou qu’un zombie. La comparaison était possible maintenant, étant donné tous les morts vivants qui pullulaient. Toujours perdue dans ses pensées, elle repéra un mouvement du coin de l’œil. Elle revint sur terre et se tourna dans cette direction en fronçant les sourcils. Cela venait de la gauche, sur l’avenue, de là où étaient venu Kira, Sacha, Bastien et Cyril. La silhouette qui se dessinait était trop grosse pour être celle d’un zombie. On aurait dit une espèce de gros chien de la taille d’une voiture. Un chien aussi gros ne pouvait exister. Qu’est ce que ça pouvait être alors ? Les lampadaires ne s’étaient pas allumés à la tombée de la nuit et l’obscurité l’empêchait de voir clairement ce dont il s’agissait. Seule l’image d’un chien géant lui venait à l’esprit. Après quelques secondes, la silhouette s’éloigna et Karin recommença à respirer. Kira avait fait allusion un peu tôt à un cri à glacer le sang qu’elle et Sacha avait entendu en milieu d’après midi. Etait-ce cette chose là qui l’avait poussé ? Karin l’espérait sincèrement car, si ce n’était pas le cas cela voulait dire qu’autre chose de tout aussi horrible se promenait dans les rues. Elle repéra alors autre chose au loin. De la lumière... Sans se retourner, elle lâcha à l’intention de Sacha, toujours assise sur le comptoir, une sucette dans le bec :
-Là ! Viens voir !
-Quoi ?
-Viens voir, j’te dis !
-Hein ? Mais pourquoi ?
-Tout de suite !
-Ok, ok. Pas la peine de s’emballer.
Sacha descendit de son perchoir et se dirigea vers la porte, à côté de Karin. Avec ses cris, celle-ci avait réveillé tout le monde et ils commençaient à se relever les uns après les autres.
-Qu’est ce qui se passe ? demanda Kira.
- Rendors-toi, marmonna Sacha, le regard fixé sur l’horizon.
-Hein ?
-Il y a de la lumière ! Intervint Karin, fébrile.
-De la lumière ? s’étonna Cyril.
-Ca doit venir du pont, fit Sacha.
-Comment ça, le pont ?
-Celui qui relie Gosselies à Courcelles. C’est à quelques minutes à peine !
-Il doit forcément y avoir quelqu’un là bas ! Il faut y aller !
-En pleine nuit ? Fit Tristan, légèrement sceptique. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
-Et pourquoi ça ? grommela Bastien.
-On risque de ne pas voir venir les zombies, répondit Kira.
« Ou d’autres monstruosités sorties tout droit d’un jeu vidéo » faillit dire Karin. Elle retint cette phrase à la dernière minute et dit à la place, d’un ton autoritaire :
-Il faut y aller !
-Ouais… Si on attend que le soleil que se lève, on risque de les louper. De toute manière, l’aube est proche…fit Sacha.
-On bouge alors ! lâcha Karin.
Sacha lui jeta un œil en coin qui semblait signifier « Depuis quand c’est toi qui donnes les ordres ? » mais ne dit rien. Ce n’était pas le moment de s’engueuler.
Ils rassemblèrent rapidement les quelques affaires qu’ils avaient qui se limitait surtout à un peu de nourriture que Tristan avait trouvé dans un placard de l’arrière boutique et aux armes. Karin eut alors un doute horrible. Et s’ils croisaient l’espèce de gros clébard qu’elle avait aperçu ? Ce truc là semblait bien capable d’avaler l’un d’entre eux d’une seule bouchée. Et si, en plus, il y en avait d’autres ? Les zombies, une fois éparpillés par ci par là, n’était pas encore tellement embêtant, à condition qu’ils ne se rassemblent pas. Mais qu’arriverait-il s’ils avaient en prime droit à des monstres aussi gros qu’un 4x4 capable d’avaler quiconque d’une seule et unique bouchée ? Finalement, la jeune fille mit ses doutes de côté et se mit en tête lorsqu’ils sortirent.

-Lina ?
-Hm ?
-Ca va ? Tu fais une drôle de tête…
-Oui, ça va. C’est la fatigue.
Charlie ne répondit rien et soupira. Comme elle se l’était juré, Lina ne lui avait rien dit à propos de son meurtre. Car, elle pouvait le tourner comme elle le voulait, c’était bien un meurtre qu’elle avait commis. Cet homme était encore conscient lorsqu’elle l’avait abattu. Le fait qu’il soit à deux doigts de devenir un zombie n’allégeait en rien le crime de Lina. Abattre des zombies ne posait pas de problème de conscience étant donné qu’en pratique, ils étaient déjà morts. Mais tuer un homme conscient de ce qu’il est, de ce qui lui arrive… C’était au dessus de ses forces. Lina espérait sincèrement croiser quelqu’un qui aurait un cœur et un estomac mieux accrochés que les siens. Elle sentait qu’elle ne tiendrait pas longtemps comme cela. Si elle et Charlie ne trouvaient pas rapidement d’autres survivants, elle allait devenir barge. Malgré la nausée qui lui serrait le cœur, elle entendit son estomac gargouiller. Charlie tourna la tête. Elle l’avait entendu, elle aussi. Lina attrapa le sac, posé entre elles deux, et l’ouvrit, pensant au paquet de biscuit qu’il y avait dedans. Avant qu’elle ait pu y glisser la main, Charlie dit avec un air coupable :
-Il n’y a plus rien. J’ai mangé ce qu’il restait tout à l’heure.
Lina ne put retenir un soupir avant de dire :
-C’est pas grave. Essaie de roupiller un peu, je monte la garde.
Charlie se contenta d’acquiescer et s’improvisa un oreiller avec sa veste. Il ne fallut que quelques minutes pour qu’elle s’endorme. La nuit blanche qu’elles avaient passées à éviter les zombies les avait épuisées au-delà du raisonnable. Lina s’interdisait pourtant elle-même de ne serait-ce que fermer les yeux. Il fallait quelqu’un pour veiller au cas où un zombie plus malin que les autres se cacherait dans l’ombre. Et même si cela n’avait pas été nécessaire, elle n’aurait de toute manière pas dormi. Il ne fallait pas être un génie pour savoir qu’elle aurait des cauchemars. Et pas seulement dû à leur situation précaire. Elle se demandait si elle parviendrait un jour à s’ôter de la tête le visage de l’homme qu’elle avait tué. Enfin, à condition d’abord, de sortir de cette horreur ! La nausée la reprit et elle remercia silencieusement Charlie d’avoir fini les biscuits. Si elle s’était risquée à avaler quoi que ce soit, elle aurait sans aucun doute été malade. Elle réprima un frisson, croisant les doigts pour que ce ne soit pas le signe qu’elle était tombée malade. C’était déjà suffisamment difficile sans avoir en plus une grippe carabinée ! Elle approcha une caisse de l’endroit où Charlie dormait et s’adossa dessus. La dague à portée de main, elle se prépara à passer une deuxième nuit blanche.

Le groupe avançait lentement et silencieusement. Karin était toujours en tête, l’air sûre d’elle. Elle semblait avoir complètement oublié l’inquiétante silhouette qu’elle avait aperçue un peu plus tôt. Tristan, Cyril et Bastien la suivaient de près. Kira et Sacha fermait la marche. Les garçons n’étaient toujours pas armés et devaient s’en remettre aux filles. Si Tristan et Cyril n’avaient apparemment rien à redire à ça, cela énervait très clairement Bastien qui ne semblait pas supporter de remettre sa vie entre les mains d’une fille qu’elle quelle soit. Il avait grommelé jusqu’à ce que Sacha qui, dernière de file, l’entendait et lui dise de la fermer. Cyril et Tristan n’avaient rien dit et regardaient à droite et à gauche, regrettant presque de ne pas avoir des yeux derrière la tête.

A Charleroi, dans le centre commercial, Angie et Julie avaient vainement tenté de fermer l’œil. Elles n’étaient parvenues qu’à somnoler. Angie, trouvant toujours Julie aussi étrange et flippante, avait conservé ses distances et n’avait pas dit un mot. Julie n’avait pas plus parlé qu’elle ait compris ou non qu’Angie ne lui faisait pas vraiment confiance. Cette dernière avait pris la décision de partir dès que le soleil serait levé. Jusqu’à présent, sa cachette avait été bonne, elle n’avait plus croisé de monstres affamés depuis qu’elle était cachée dans cette boutique. Les zombies n’étaient visiblement pas portés sur le shopping. Néanmoins, elle avait compris que ce n’était pas en restant sur place qu’elle parviendrait à trouver d’autres survivants. L’idée de rester seule avec Julie lui donnait presque plus de frissons que celle de rencontrer des morts vivants. Angie savait qu’elle n’était pas une première de classe, super intelligente, capable de répondre à tout. Mais elle n’était pas non plus complètement débile. Rester sur place ne l’aiderait pas à trouver d’autres survivants et qu’elle reste là ou aille ailleurs, le risque de rencontrer des morts un peu trop vivants était le même. Jetant un œil en coin à Julie, elle se dit qu’elle ferait bien de l’informer tout de suite de sa décision. Mais elle n’avait aucune envie de briser le silence, de se plonger dans une conversation avec cette espèce de foldingue. De toute manière, elle ne changerait pas d’avis. Pas question de rester plus longtemps dans ce coin privé de toute vie.
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