Chapitre 14 - La forêt de Brocéliande (entraînement intensif) (Clos)

Nathaniel, completement épuisé et affalé sur l'épaule de son élève, était de l'avis de Naru. Maintenant que le maître d'arme était là, il aurait eu un soutien pour pouvoir faire fuir, à défault de neutraliser, le groupe de wyvernes. Cependant, dans son était actuel, il ne ferait même pas le poids face à un de ses disciples. Il allait donner son propre avis lorsque, à l'exterieur, le cri suraigu d'une wyverne succéda au cahot des coups de griffe sur la roche. Puis, tout de suite après, le silence se fit, on entendait plus que la pluie à l'exterieur de la caverne. Le changement avait été si soudain que Nathaniel en eut froid dans le dos, comme ses compagnons, très certainement.
- Gidéon, peux-tu ouvrir un petite brèche dans ton mur? J'aimerai savoir ce qui se passe, là-dehors, demanda le professeur.
Il savait pourtant pertinnement ce qui venait d'arriver...

*-MICROBE?!* pensat il.

Le coup fut dur pour l'élémentaire qui envisagea sérieusement pendant quelque instant de repeindre en rouge, avec un élément on ne peut plus naturel, les parois de la caverne. Ce n'est toutefois pas le semblant de respect qu'il avait la maître d'arme (car, je le rappelle, chez Gidéon, le respect est une valeur négative^^. Laisse aller ta colère! bwahh) mais plutôt le fond de la réponse. Elle ne voulait pas qu'il sorte se faire déchiqueter comme un poulet avarié face à un renard de compétition, il n'allait pas lui désobéir. Une légère secousse se fit quand même sentir quand il fit un magnifique effort de gentillesse (gros visage crispé).

Après une intervention bruyante ( et carrément flipante) des wyverns qui vint casser l'ambiance de mort qui s'était installée, le prof lui demanda d'ouvrir une brèche dans son mur.

A vrai dire, le sort qu'il avait lancé était tellement faible que l'on pouvait déjà dire que c'était une brèche. Il s'exécuta néanmoins en répondant par un Ok significativement blasé. Le problème, c'est qu'au moment ou il allait lancer le sort, il se rendit compte qu'il n'y avait plus de mur. Les sorts qu'il lançait avec les gants étaient significativement pouraves et son mur devait avoir l'épaisseur et la résistance d'une feuille de papier crépon usagé.

Mais étrangement, aucun bruit ne semblait venir de l'extérieur de la grotte. Gidéon fit donc le choix de... se fiche royalement de ce que lui avait dit le prof et de sortir.

Dehors, il aperçut bien vite les cadavres des cinq wyverns à terre. En d'autres termes, il aurait pensé qu'elles faisaient le mort mais l'énorme trou, dans la poitrine de certaines, où le fait qu'il manque la tête à une lui fit immédiatement écarter cette idée.

-Heu, je crois que l'on aura plus de problèmes avec ces bestioles, vous pouvez sortir!

Le but de cet entraînement lui revint soudainement et il se doutait que si le prof lui mettait le grappin dessus, il réactiverait les entraves et ce serait la galère pour trouver cette fichue cabane. Il prit donc rapidement l'une des trois formes qu'il utilisait en général, un aigle des montagnes de Belzebus, et s'envola rapidement pendant que les autres sortaient. Du ciel, il ne devrait plus avoir de mal à trouver la cabane.

Gidéon sortit le premier, le démon fut étonné de n'entendre aucun bruit dehors. Peut-être qu'elles ne faisaient plus rien pour nous faire croire qu'il n'y avait aucun danger. Ces bêtes seraient-elles intelligentes à ce point là? Au même moment où Gidéon mettait un pied dehors, Zéphyr était prêt à lui crier de s'arrêter.

Le temps s'était arrêté dehors, Gidéon n'était pas mort, les monstres seraient-ils partis? Le démon, pourtant douteux de la situation dehors mit un pas dehors, les wyverns étaient tous à terre, morts. Zéphyr se tourna vers les deux professeurs et leur demanda d'un air ahuri :

-quelqu'un sait ce qui s'est passé là?

Le démon ne vit plus Gidéon, il se serait enfui? A moins qu'il soit parti à la cabane. Si c'est le cas, le démon devrait lui aussi se dépêcher.